Les Français et la consommation de viande en 2025 : vers une alimentation plus responsable
La troisième édition du baromètre de Réseau Action Climat et Harris Interactive, réalisée en février 2025, révèle des tendances claires sur les habitudes alimentaires des Français, notamment leur rapport à la viande : une conscience environnementale persistante, une envie croissante de qualité, et un intérêt affirmé pour des alternatives comme les légumineuses.

Une conscience écologique solidement ancrée
87% des Français se déclarent préoccupés par les enjeux environnementaux, un chiffre stable depuis 2021, avec une hausse de ceux qui se disent « très préoccupés » (36%). Une large majorité (72%) reconnaît que sa consommation alimentaire impacte l’environnement, même si 85% estiment consommer de manière responsable.
Une consommation de viande stable mais sous tension
Si 30% des Français mangent encore de la viande quotidiennement, surtout les jeunes et les parents, la dynamique de réduction se maintient : plus de la moitié (53%) affirment avoir diminué leur consommation ces trois dernières années. En cause ? D’abord le facteur économique (52%), suivi par des préoccupations de santé (38%), d’environnement (35%) et de bien-être animal (33%).
Moins mais mieux : la viande de qualité plébiscitée
Un Français sur trois envisage de réduire encore sa consommation de viande dans les années à venir. Toutefois, même parmi ceux qui ne souhaitent pas consommer moins, beaucoup se disent prêts à changer leurs habitudes si cela permet d’encourager une viande de meilleure qualité, mieux rémunérer les éleveurs (79%), réduire les importations (77%) et soutenir des pratiques d’élevage durable (77%).
Les critères d’achat évoluent : après le prix (55%), l’origine locale (51%) et le goût (50%) sont des priorités. La qualité et les modes de production deviennent des critères décisifs pour de nombreux Français.
L’essor des légumineuses et des alternatives végétales
Pour remplacer la viande, les Français misent sur les légumes secs et légumineuses (78%), les céréales et graines (73%), et les aliments peu transformés (60%).
Les légumineuses jouissent d’une excellente image : elles sont perçues comme économiques, riches en nutriments, et faciles à cuisiner.
Une défiance envers les produits ultra-transformés
Les produits ultra-transformés sont très mal vus : 86% des Français estiment qu’ils sont mauvais pour la santé. La méfiance s’étend aussi à certains produits végétariens industriels, perçus eux aussi comme ultra-transformés.
L’État et la grande distribution sous pression
Les Français pointent du doigt l’insuffisance d’action de l’État et des distributeurs. Ils réclament davantage d’encadrement pour améliorer la qualité alimentaire, favoriser l’élevage durable, réduire les importations de soja pour l’alimentation animale et mieux informer sur l’origine de la viande, notamment dans la restauration.
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Si notre article pour a intéressé, n’hésitez pas à lire le baromètre en entier sur ce lien.